Fragments d'un imaginaire collectif 

Nous gardons tous en mémoire des scènes de films de cape et d'épée où le héros, d'Artagan ou Fanfan la tulipe, combattait,souvent habillé d'une chemise à jabot, ses multiples ennemis, une épée à la main. 

Dans nos souvenirs, ces Mousquetaires courageux apparaissent vêtus d'amples chemises blanches à manches bouffantes. Et si les contours de l'intrigue s'estompent, nous pouvons toujours nous remémorer les états par lesquels nous passions lorsque nous étions, jeunes téléspectateurs fascinés, confrontés à de telles scènes d'héroïsme et de bravoure. 

Affiche fanfan la tulipe 

Identification enfantine aux héros bondissants

De nos épées de bois nous bâtions le fer. Et nous rejouions inlassablement ces scènes de combats  en répétant des bouts de tirades empruntées à nos héros. 

Par ces jeux nous devenions celui qui par son courage rétablissait une justice dont des "êtres malintentionnés" avaient troublé l'ordre. Et c'est avec un sourire attendri que nous évoquons à présent, la naïveté de ce moralisme enfantin entièrement construit sur ces héros en chemise blanche dont les mouvements des manches bouffantes augmentaient considérablement le prestige de leurs actes.

 Porter une chemise  Mousquetaire, Dartagnan, Athos, Portos ou Aramis , avec jabots et manches bouffantes, peut être une manière, sans glisser dans la nostalgie, de faire signe vers son enfance et de donner un élan héroïque à son quotidien. Comme le chante Maximes le Forestier, "tu peux quitter l'enfance, ton enfance ne te quitte pas"